Un concert exceptionnel nous attendait ce samedi 1er juin, Tagada Jones se produisait pour la première fois à l’Olympia… Une belle manière de fêter 30 ans de carrière ! Les patrons du Punk Rock métallisé breton nous ont convié à un show qui, j’en suis sûre, restera dans les mémoires de tous les keupons et Metalleux qui ont foulés ce soir, le plancher flottant de l’Olympia et ces gradins ainsi que dans celles de nos quatre enragés, Job (batterie), Waner (basse) Steph «la guiche » (guitare) et Niko, charismatique frontman et l’un des derniers des Mohicans d’un Punk DIY lancé il y a plus de 30 ans dans les rues de Rennes !
Mon histoire avec Tagada Jones démarre en 2005 lorsque je les découvre avec leur album “L’envers du décor ”. Cela fait 20 ans que je suis supportrice du groupe: j’ai eu la chance de les voir sur scène dès que je le pouvais et chacun des concerts ont toujours été de vrais champs de bataille du smile, du respect et de la bonne humeur. Nous nous amusions comme des sales gosses...
Je me retrouve une nouvelle fois Boulevard des Capucines en ce samedi soir de beau temps… Dans mon champ de vision, droit devant, il est écrit “Tagada Jones” en grand et en rouge sur la devanture du mythique Olympia, théâtre en tout temps de la grandeur et de la diversité musicale. En place pour cet anniversaire XXL qui se fêtera à guichet quasi fermé !
C’est le groupe Indie Punk français “Ravage Club”, que les rennais ont choisi de mettre à l’honneur pour ouvrir les hostilités de ce début de soirée et ça tombe bien… Le groupe sortait la veille son nouvel EP 5 titres accompagné d’un clip pour le morceau « Ecchymoses » que l’on vous conseille fortement !
Timing parfait pour défendre ces nouveaux morceaux déjà parfaitement apprivoisés et un bon retour du public pour ce set court débordant d’énergie. L’entracte survient et c’est un changement de plateau qui s’opère pour laisser place aux tant attendus Tagada Jones !
Pour leurs trente ans, le groupe a sorti un best of intitulé “TRNT 1993 - 2023” regroupant quinze de leurs meilleurs titres revisités pour l’occasion et un inédit intitulé « Le poignard ».
On s’attend tous ce soir à 1) que ça envoie du lourd et 2) découvrir en live leur dernier single qui comptabilise déjà plus de 150 000 vues sur YouTube !
Dans la fosse et la mezzanine l’ambiance est survoltée, l’impatience est palpable et la sueur sur nos fronts n’a pas eu le temps de refroidir. C’est devant un public électrique et imbibé d’énergie que le quatuor débarque en état de grâce sourire aux lèvres. Une connexion instantanée s’installe avec une envie insatiable du groupe de nous faire vivre un concert unique.
Ils entament leur show avec le titre « Le dernier baril » interprété avec les potes vendéens Bidons de l’An Fer qui font partie de la famille Tagada Jones depuis plusieurs années maintenant. Une attaque puissante d’entrée de jeu et voilà un Olympia qui tremble dès les premiers assauts à en réveiller Bruno Coquatrix Himself !
Le groupe est en pleine confiance et le concert est mené d’une main de maître rythmé par des classiques intemporels !
Ce soir, tout y passe : « Je suis démocratie », « Nous avons la rage », « Zéro de conduite », « Cargo », « De l’amour & du sang » et le nouveau titre « Le poignard » enfin joué avec un public rebondissant encore mieux que sur un trampoline sur ce parquet brûlant aux allures de brasier géant.
Niko prend ensuite la parole pour introduire le morceau « Vendredi 13 » ; émouvant hommage aux victimes tombées lors de l’attentat perpétré au Bataclan, devoir de mémoire et recueillements qui ne manque jamais aux setlist du groupe.
Ce soir, le morceau revisité avec l’ajout de talentueux musiciens à une symbolique particulière, surtout lorsque l’on réalise que le théâtre de cet effroi s’est déroulé à 3kms de là. Les titres suivant comme « A feu et à sang » ou « Combien de temps encore » prennent eux aussi une nouvelle dimension grâces à d’habiles arrangements baroques interprétés aux violons et au violoncelles.
La setlist est rentre dedans, efficace, et unis les familles du Punk et du Metal, Slams à gogo et tourbillons de pogos devant un groupe galvanisé. Un show généreux, festif et rassemblant une “unité dans l’ivresse” pour paraphraser un certain Mouss de Mass Hysteria !
“Welcome To The Tagada Circus!”
Le concert se poursuit sous la bannière du « Tagada Circus» où une ribambelle des classiques du Punk est reprise par le groupe accompagnés par d’excellents invités !
Parmi les hymnes, on a droit au franchouillard « Skins ou keupon » des Tulaviok, au surfisant, « Rockaway Beach » des Ramones, et bien sûr au brulot des Bérus’’ « Vivre libre ou mourir ».
Retour des Bidons et de l’orchestre pour continuer à soulever la foule, le show s’intensifie « Nation To Nation », « Le feu aux poudres » jusqu’à l’apothéose « Mort aux cons » où nous avons chanté près de 10 minutes d’une seule voix !
Le concert s’achève non pas sans l’hommage aux Parabellum, les “grands frères des Tagadas” avec le classique ultime « Cayenne » et un vibrant discours de Niko remerciant le Crew de Rage Tour et saluant les soldats du soir, nous évidemment !
Un Olympia repeint de sueur, de valeur et de bonne humeur pour une soirée qui restera gravée sur les tablettes d’argile de l’Histoire du Punk français,
Bravo à vous,
Morts aux cons des temps modernes
Et bon anniversaire aux Tagada Jones !
À bientôt sur la route !
🖊️ Steph Eve & Théo Sanchez Lucu
📷 Steph Eve