28/5/2025

Novelists, Giant Fragments & Last Shore font trembler l’Espace Vasarely à Antony

Vendredi 23 mai – Je me dirige vers l’Espace Vasarely à Antony pour une soirée que beaucoup attendent de pied ferme. Au programme : trois groupes réunis pour une affiche 100 % metalcore, avec en tête d’affiche les très attendus Novelists. L'événement affiche complet depuis plusieurs jours, preuve de l’engouement autour du groupe made in France. Accompagné de Giant Fragments et Last Shore, la soirée promet d’être intense. Un triptyque explosif, dans une salle à taille humaine.

Last Shore – Une claque dès l’ouverture

C’est le jeune groupe parisien Last Shore qui a la mission d’ouvrir la soirée. Je ne connaissais pas le groupe avant ce soir, et… c’est une très bonne découverte ! Très vite, leur metalcore moderne, puissant et chargé d’émotion capte mon attention. Portés par un duo vocal parfaitement complémentaire, Rémi et Jérémy se relaient avec justesse pour faire exploser les émotions et libérer toute l’intensité des titres. On sent d’emblée que rien n'est laissé au hasard.

Le démarrage est un peu timide sur scène, mais les musiciens prennent rapidement confiance. Et à mesure que l’énergie monte sur scène, le public, lui aussi, commence à se laisser porter. La salle se remplit très rapidement, je sens le public d’abord curieux, puis de plus en plus captivé. Mais il y a aussi des connaisseurs dans la salle, preuve qu’ils ont déjà une fan base. L’interaction entre le groupe et la foule devient vite naturelle. Au fur et à mesure je découvre un son mêlant mélodies mélancoliques presque atmosphérique, riffs acérés et breakdowns ravageurs. Et la recette fonctionne, l’ambiance monte crescendo, jusqu’à ce que la fosse explose dans un mosh pit musclé, totalement emportée par la puissance du set – preuve que le courant passe.

Le groupe joue un set court mais intense, avec :

1. Ad Astra

2. Sidelines

3. Resonance

4. Echoes

5. Forsaken

6. Dark Noise

Le show touche à sa fin et beaucoup dans la salle en redemandent. Une découverte pour beaucoup je pense et un nom à retenir. Ils n’en sont qu’à leur troisième concert, et pourtant… leur présence scénique est bluffante ! Une belle promesse pour l’avenir, leur présence sur scène mérite d’être suivie.

Giant Fragments

À peine revenue du stand de merch', Giant Fragments entre en scène. Deuxième groupe de la soirée, ils ont la lourde tâche de maintenir l’élan initié par leurs prédécesseurs. Et avec leur style – entre metalcore et djent, mêlant brutalité sonore et mélodies envoûtantes – il y a de quoi maintenir la bonne ambiance en salle et poursuivre l’échauffement de nos cervicales.

Le groupe est mené par Mathilde, frontwoman à la voix aux multiples facettes. Sa maîtrise vocale est saisissante. Elle apporte beaucoup d’émotions à chaque titre en alternant entre le chant clair doux, parfois même déchirant, et le scream puissant. Les musiciens font preuve d’une synchronisation exemplaire pendant le set, enchaînant avec maîtrise des séquences mélodiques immersives et des déchaînements sonores d'une intensité percutante.

Le groupe nous propose une setlist équilibrée, mêlant des titres comme “Wendigo”, “Odin”, ou “Ganesh” – issus de leur dernier album Archeology, sorti en novembre 2024 – et des morceaux issus de leur premier EP. Je constate cependant que la salle s’est légèrement clairsemée – une question de style ? Manquait-il un petit quelque chose ? Difficile à dire. Mais sur scène, le groupe livre une performance techniquement solide. En clôture, une réinterprétation réussie de “J’en rêve encore” de De Palmas, puis une envolée de bulles sur le titre “Visions” donne un final puissant et poétique à la fois.

Setlist :

1. I’ll Build A Bridge

2. Buried

3. Tilo

4. Wendigo

5. Raijin P1

6. Raijin P2

7. Odin

8. Ganesh

9. Reborn

10. Fluffy Cloud

11. The Grey Light

12. J’en Rêve Encore (cover De Palmas)

13. Visions

On retrouvera Giant Fragments le 24 octobre 2025 à la Boule Noire, aux côtés de Jiro et Kozoria. Une date à ne pas manquer.

Novelists – La tempête tant attendue

Puis vient le moment tant attendu, Novelists monte sur scène. Ils frappent fort et avec assurance dès les premières secondes avec le morceau “Coda”, il n’en faut pas plus pour déchaîner un public survolté, composé de véritables fans du groupe. La température monte d’un cran, je sens que c’est parti pour une heure de chaos organisé, d’émotion brute et de communion totale entre scène et pit. Le groupe livre une prestation à la hauteur de sa réputation : carrée, intense, généreuse. Leur metalcore teinté de djent, agrémenté de refrains entraînants et de solos de guitare techniquement parfait, est taillé pour le live. Le tout résonne parfaitement dans les murs de l’Espace Vasarely.

Camille Contreras, la nouvelle frontwoman ultra charismatique, mène la foule avec une énergie communicative, souriante et bien décidée à “mettre le bordel” – ce que le public fait avec plaisir. L'ambiance est incandescente. Chaque sollicitation déclenche un mosh pit, un wall of death, ou des cris de joie. L’osmose entre scène et fosse est totale. Le groupe ne relâche jamais la pression, avec une setlist implacable. Ils ont su faire monter la tension à chaque instant. Une performance coup de poing, marquée par une générosité sincère et une passion communicative.

Setlist :

1. Coda

2. Turn It Up

3. All For Nothing

4. Smoke Signals

5. Mourning the Dawn

6. Say my name

7. Heretic

8. Prisoner

9. Terrorist

10. Do You Really Wanna Know?

11. Lost Cause

Un final qui laisse tout le monde lessivé mais heureux. Une claque monumentale. J’ai déjà hâte de revoir le groupe sur la mainstage du prochain Hellfest ! Et date importante à noter, on retrouvera Novelists à La Cigale de Paris le 04 avril 2026 pour un concert très spécial !

Cette soirée aura été marquée par la découverte prometteuse de Last Shore, la fusion musicale audacieuse de Giant Fragments, et surtout, la déflagration scénique tant attendue de Novelists, qui ont encore prouvé pourquoi ils sont devenus une référence incontournable de la scène metalcore française. C’est exactement ce type de concert qui me rappelle à quel point le metalcore en live est un exutoire, un vecteur d’émotions, un terrain de liberté. Et l’Espace Vasarely a offert le cadre idéal pour ça, avec son acoustique impeccable, ses lumières maîtrisées, son staff bienveillant, une ambiance authentique – que demander de plus ? C’est toujours un plaisir de faire des concerts dans un lieu à taille humaine, où l’on ressent autant le respect du public que celui accordé aux artistes.

Texte & photos : Stéphanie Morgado ( @sekhmet_eve )

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