Il y a quelques jours, nous avons eu la chance d’assister à la conférence de presse du Heavy Week-end dans les locaux de Gérard Drouot Productions, où Matthieu Drouot a répondu à toutes nos questions sur le festival. Si vous ne connaissez pas encore le Heavy Week-end, voici quelques infos qui risquent bien de vous mettre l’eau à la bouche.
Deuxième édition, mêmes ambitions : réinventer le format des festivals. C’est avec cette volonté affirmée que l’équipe du Heavy Week-end a présenté les grandes lignes de son événement, bien décidé à s’installer dans le paysage musical français. Après un premier cru qui avait réussi l’exploit de réunir de véritables légendes de la scène (combien de festivals peuvent se vanter d’avoir à l’affiche Scorpions, Judas Priest, Alice Cooper, Megadeth et Deep Purple, pour ne citer que ceux-là, dès leur création ?), la version 2025 envoie encore du très lourd : Slipknot, Powerworlf, Dream Theater en têtes d’affiche, auxquels s’ajoutent Vandenberg, Battle Beast, Saxon, Wings of Steel, Vanden Plas, Europe, Nothing More, Rise of the Northstar et Mass Hysteria. Le tout réparti sur trois jours, du 6 au 8 juin prochain (en plus, coup de chance, le lundi 9 est férié, de quoi rentrer tranquillement à la maison et se remettre en douceur de ses émotions !!!)

Cette année encore, il se déroulera au Zénith du Grand Nancy, une des plus grandes scènes d’Europe avec son amphithéâtre extérieur pouvant accueillir 25 000 personnes, dont 15 000 places assises. Né dans la foulée de la pandémie, le festival a été imaginé comme une alternative aux grands rassemblements souvent jugés trop impersonnels ou inaccessibles. Ici, pas de marathon musical ni de scènes disséminées : une seule scène, douze concerts en trois jours, et des conditions d’accueil confortables. Un pari audacieux mais assumé, pensé pour un public en quête d’expériences plus douces, plus qualitatives, loin des marathons que représentent parfois les mastodontes des festivals metal européens. Une formule un peu hybride, plus proche des concerts classiques, avec deux catégories de places, pas de camping, mais tout de même des stands de restauration et une zone « village », pour ceux qui auraient envie de flâner sur place avant les concerts et de se mettre dans l’ambiance. L’occasion aussi pour tous de vivre un festival en mode détente : soirées de concerts mais journées libres pour visiter Nancy et ses environs, ou tout simplement se remettre des shows de la veille !
Même si la première édition a été déficitaire, les organisateurs sont bien loin d’être découragés. "C’est normal de perdre de l’argent la première année", ont-ils rappelé, mettant en avant les 35 000 festivaliers rassemblés l’année dernière, pas assez pour rentrer dans les frais, mais largement assez pour témoigner d’un beau succès pour une première. À noter : aucune subvention publique n’est venue soutenir cette initiative, un choix ou une contrainte, mais qui renforce en tout cas leur indépendance.
Côté programmation, le Heavy Weekend mise sur la générosité : les têtes d’affiche bénéficieront de sets de 1h30, pour un total de quatre à cinq heures de musique par jour. Cette année, la présence de groupes comme Slipknot et Powerwolf devraient attirer un public plus large et diversifié que celui de l’année dernière. Des noms qui font sûrement rêver pas mal d’autres festivals français qui n’ont pas les moyens ou les infrastructures pour proposer de tels montres de la scène. Mais il y a également de la place pour les groupes plus émergents et pour les représentants du metal 100% made in France ! Bref, de quoi satisfaire tous les goûts.
Autre évolution importante : l’accessibilité tarifaire. Si le prix des pass avait été un frein pour certains lors de la première édition, de nouveaux dispositifs ont été mis en place, avec des pass jeunes, des tarifs étudiants, et l’intégration du Pass Culture. Des mesures concrètes pour ouvrir plus largement les portes du festival à un public jeune.
Et même si cette conférence de presse s’est tenue à Paris, les organisateurs l’assurent : l’ancrage du festival est bel et bien à Nancy, et la prochaine rencontre médiatique devrait s’y dérouler. Et pas de panique pour ceux qui ne seraient pas du coin, venir à Nancy, c’est facile, on peut même y aller en TGV ! Le Heavy Weekend n’en est qu’à sa seconde édition, mais il ne se pense pas comme un événement éphémère. C’est un nouveau type d’expérience de festival à taille humaine, qui entend bien durer et nous réserve certainement de belles surprises pour les éditions à venir. Si vous n’avez pas encore vos pass, il en reste quelques-uns, c’est le moment de foncer !
Orsola G.