Fraîchement annoncés à l’affiche du Hellfest 2026, les Wings of Steel franchissent une nouvelle étape dans leur jeune carrière. Héritiers du heavy metal le plus pur, dans la lignée de Queensrÿche, Judas Priest ou Whitesnake, Leo et Parker -désormais accompagné de fines lames pour assurer les live-, ont réussi à imposer leur nom au prix d’un travail acharné, d’une maîtrise technique impressionnante et d’une passion authentique pour le Heavy Metal, comme en témoigne leur dernier album, Winds of Time. [Rencontre avec Léo, chant, et Parker, guitariste, par François Capdeville]

Je suis ravi de vous revoir. Et je peux vous dire que je suis impressionné par le chemin parcouru en si peu de temps : 2 albums studios, un album live, une série de concerts en Europe en 2024 et en 2025. Comment cette dynamique influe-t-elle sur votre travail, votre approche de la scène et vos compétences techniques en tant que chanteur et musicien ?
Leo: je pense que nous sommes devenus plus détendus et confiants dans ce que nous faisons et dans notre manière d’appréhender notre travail de musicien et chanteur.
Parker : nous sommes effectivement beaucoup plus stables et plus sûrs aussi de ce que nous jouons. Mine de rien, avec l’expérience, nous sommes plus détendus sur notre manière de partager notre musique avec notre public. On s'attarde sur des détails que l'on ne remarquait pas avant pour proposer le meilleur !
Leo: oui, je pense que c’est vrai pour nous deux. Pour ma part, je joue beaucoup plus sur le plan vocal et continuer d'approndir ma technique... Et je me sens plus en confiance pour pousser ma voix, tout en me faisant plaisir.
C’est intéressant de voir comment - grâce à l’expérience et la maturité professionnelle- vous canalisez votre jeu et renforcez la connexion avec le public.
Leo: Exactement. En studio, notre objectif est de créer la meilleure musique possible, celle qui nous convient. En live, nous nous attelons à donner le meilleur show possible. Nous avions les compétences techniques, mais désormais nous avons avec nous une meilleure gestion de la scène et du son en live pour attaquer des plus gros concerts.
Parlons de votre deuxième album studio Winds of Time, sorti le 17 octobre dernier. L'intro du deuxième titre, Saints & Sinners, m’a tout de suite fait penser à la cavalcade de la section rythmique de Rising Force d’Yngwie Malmsteen. Suis-je le premier à vous le dire ?
Parker: On ne nous l’a pas encore dit. Mais on va s’y pencher ! En tout cas, nous voulions que Saints & Sinners soit direct et percutant.
L’album commence avec un titré éponyme de 10 minutes très ambitieux d'ailleurs, ponctué d'un solo incroyable. Racontez moi sa genèse...
Parker: Merci ! Eh bien le titre est venu plutôt simplement : un riff qui exprime une direction, puis un morceau qui se construit petit à petit, presque naturellement. Tu prends une direction, et tu te dis ok ça marche, alors on continue et on regarde si ça colle dans la longueur. On ne s’est jamais dit “ et si nous faisons un titre de 10 minutes !”. C’est venu tout seul, comme un voyage que nous avons peaufiné ensemble avec Leo. En tout cas, c’est probablement notre composition la plus ambitieuse, à la fois en termes d’écriture et de composition.

Bref, presque six ans de parcours pour vous maintenant...
Parker: Oui, environ. C’est difficile de dire quand le groupe a vraiment commencé. A notre rencontre, on écrivait déjà de la musique. Le nom Wings of Steel est né en 2021, mais le groupe a vraiment commencé à se montrer au public en 2022, avec la sortie de notre EP.
Leo: Notre aventure débute en 2019, mais l’histoire du groupe, elle, démarre vraiment en 2022.
Et quand vous regardez en arrière, de quoi êtes-vous les plus fiers ?
Parker: Fondamentalement, c’est une belle surprise de voir tout le chemin parcouru. C’est très gratifiant, car nous avons beaucoup travaillé pour offrir le meilleur dans notre style musical, que ce soit dans la production musicale, le tournage de clip, la création visuelle, le jeu de scène. Cette exigence et cette énergie portent leurs fruits et aujourd’hui voir autant de gens se connecter à notre musique, c’est fou. Mais, si je devais citer une réalisation clé, je dirais : le clip de Winds of Time. Tu sais, tourner une vidéo pour un titre de dix minutes est un vrai challenge. Nous n’étions que deux à tout gérer. Mais le résultat est incroyable, et nous sommes très fiers.
Leo: je partage tout ce que dit Parker. Nous grandissons très vite et nous n’avons toujours pas pris le temps de prendre du recul. Nous sommes tellement heureux, mais quelque part encore stupéfaits de voir les gens chanter nos refrains en live alors que nous sommes si jeunes ! Et sinon je dirais que notre participation au Heavy Weekend en 2025 et notre tournée US avec Sabaton sont aussi des moments clés que nous valorisons.

Justement, ouvrir pour Sabaton, qu’est-ce que ça représente pour vous ?
Parker: C’est incroyable. On a l’impression que tout ce que nous avons entrepris nous mène à cette étape majeure dans notre carrière. On ne les remerciera jamais assez de nous avoir emmenés avec eux sur la route.
Leo: On les connaît bien, on partage beaucoup d’influences même si nos styles diffèrent. Quelle chance pour nous de jouer devant leurs fans aux États-Unis et à une si grande échelle.
Comment vos familles ont-elles réagi ?
Leo: Mon père n'en revient pas ! Il rêve depuis toujours que je sois musicien. Il est tellement fier. Et ma mère aussi.
Parker: Mes parents aussi sont très fiers. Ils ont été patients à nous supporter toutes ces nuits alors que nous faisions du bruit dans la maison, à répéter et à tester nos démos ! Maintenant, ils voient que ça paie !
Nombreux sont les groupes légendaires qui ont commencé dans le garage des parents ! Je vous souhaite la même destinée ! Parlons de We Rise : qui est ce « nous » ?
Parker: C’est tout le monde. Oui, tous ensemble, unis sous la bannière du Heavy Metal.
Leo: C’est une chanson d’unité et d’émancipation. Il y a évidemment plein de manière d’interpréter nos paroles... mais notre truc c’est de créer un espace où des gens différents peuvent se retrouver. C'est une chanson qui parle d'unité !
Vous vous êtes entourés de musiciens pour vous accompagner en tournée. Dans quelle mesure, les autres membres influencent-ils votre musique ?
Parker: Si le projet Wings of Steel est toujours sous notre direction et notre créativité, nous nous sommes effectivement entourés d’excellents musiciens pour assurer les live. Chacun est mis en valeur. On a une vraie dynamique de groupe et ils sont passionnés comme nous.
Avez-vous plus de notoriété en Europe qu’aux États-Unis ?
Leo: C’est pour l’instant partagé. L’Europe est plus accessible pour tourner, donc on y joue davantage. Et les nombres d’écoute et de fans sont à parts égales. On y verra plus clair dans six mois, après la tournée avec Sabaton !
Quelle sera votre prochaine grande étape ?
Parker: Nous avons des projets en cours, mais on peut déjà dire que 2026 sera une grande année de live pour Wings of Steel. On a hâte de jouer nos nouveaux titres.
Vous êtes très productifs : si vous n’êtes pas en studio, vous êtes en concert ou en tournage de vidéos. Comment gérez-vous votre santé mentale et physique ?
Leo: ce n’est pas toujours facile.
Parker: la partie physique, ça va : on adore aller à la salle et le sport nous permet de protéger notre mental. Mais, je ne te cache pas que l’on manque de temps pour faire tout ce que nous aimerions faire. Et quand on décide de se reposer, on culpabilise de ne pas être en action !
Leo : c’est un équilibre à trouver, mais on apprend, comme on apprend à développer nos compétences de musicien ou vocaliste. Notre but est aussi de nous entourer de professionnels, quels que soient les domaines, pour nous alléger la charge.
Quand est ce que l’on vous revoit en France ?
Parker: Tu verras bientôt !
(Maintenant nous savons ! Rv le vendredi 19 juin sur la main stage du Hellfest !)
.jpg)
