14/5/2024

Warning a la conquête de l’Europe

Avec 700 000 followers sur leur compte Instagram, les Warning sont un groupe incontournable en Amérique Centrale et Latine où elles remplissent les plus grandes salles. Nous les avons rencontrées lors de leur passage à Paris pour leur première tournée européenne. En attendant la sortie de leur nouvel album "Keep Me Fed" le 28 juin, vous pouvez déjà découvrir leur single "Hell You Call A Dream" sur les plateformes musicales. Ça sonne entre pop et Indie-Rock, avec un son bien massif. Rencontre avec Paulina, 22 ans et batteuse du groupe. [Par François Capdeville]

Ce soir, vous jouez ce soir pour la première fois en France. Comment te sens-tu ?

Je suis très heureuse car c’est la première fois que nous venons à Paris, et directement en Headline. Ca me fait chaud au cœur de voir tous ces gens dans la file d’attente. Je suis un peu nerveuse à l’idée de jouer devant un nouveau public. Mais très heureuse en tout cas.

Votre tournée européenne a commencé début avril…

Partir en tournée dans un nouveau continent était un rêve d'enfant. Même si nous sommes un peu fatiguées car nous jouons 6 jours sur 7, nous vivons une très belle expérience.

Est-ce que le public réagit différemment en Europe par rapport à l’Amérique Latine et Centrale ?

Oui bien sûr. Déjà, du Mexique à l’Argentine, il y a des très grosses différences culturelles. Tu peux imaginer l'écart culturel entre l’Espagne et la Suède, mais avec une même langue. Les argentins sont passionnés, fous, imprégnés par la musique. Ils sont vraiment impressionnants. Bon au Mexique, nous sommes fous aussi. Notamment à Mexico, où les habitants nous soutiennent énormément.

Quoiqu'il en soit, ce qui est beau c’est de voir la musique transcender les différences culturelles et rapprocher les gens. J'ai remarqué qu’en Allemagne, le public applaudissait beaucoup. On va voir comment ça se passe en France ce soir ! J’adore aller au contact d’autres cultures.

Finalement, vous êtes quelque part des ambassadrices de la culture mexicaine ?

Tu me mets la pression ! J’ai conscience que lorsque je suis en Allemagne par exemple, le Mexique parait probablement lointain et exotique… Et donc, en effet, Warning représente le Mexique… Pas que le groupe d'ailleurs, mais également toute l’équipe technique. Notre manière d’interagir avec notre environnement – le public, les autres artistes, les professionnels…- est un témoignage de notre culture mexicaine. Heureusement que nous sommes d’une nature très sociable et accueillante qui invite naturellement les gens à participer à notre joie de vivre.

Cela fait 10 ans que Warning existe. Est-ce que vous pensiez déjà performer sur un autre continent ?

C’était le rêve au départ comme je te le disais. Hier nous avons joué à Cologne où 1400 personnes étaient présentes. Et ça m’a fait un choc émotionnel de voir tous ces gens chanter sur une chanson que j’avais écrite à 12 ans. J’ai fait un bond dans le temps. Quel accomplissement ! Nous avons conscience que nous vivons notre rêve.

Vos parents sont investis dans votre carrière…

Quel que soit le projet, lorsque l’on a sa famille derrière soi, on se sent plus fort. Nos parents nous ont beaucoup donné… déjà en nous permettant d’avoir des instruments de musique. Ils nous ont aussi donné le sens de la discipline : à huit ans je jouais tous les jours pour maîtriser mon instrument. J’ai commencé à jouer de manière professionnelle à 13 ans. Mais, comment naviguer à 13 ans dans l’industrie musicale ? Heureusement que nos parents étaient là pour nous permettre de grandir et de nous épanouir dans la musique.

En termes d’influence, vous êtes à cheval entre Metal et Pop…

Nous écoutons tout type de musique… La force d’internet et des réseaux sociaux nous font découvrir régulièrement des nouveaux artistes. Nous écoutons beaucoup de K-Pop. Je suis fascinée par les grosses productions coréennes. Ils sont très forts ! Dans le rock, Muse évidemment pour qui nous avons ouvert. Nous avons travaillé avec le producteur de Bring Me The Horizon sur notre nouvel album qui sort en juin. Nous l’avons d’ailleurs rencontré lors de notre tournée avec Muse. Mais notre plus grande influence est ce que nous sommes : nous façonnons notre future et nous faisons la musique que nous pouvons jouer en live.

De quoi es-tu le plus fier ?

Il y a beaucoup de jolis moments. Mais je dirais que c’est notre show que nous avons joué l’année dernière à Mexico devant 8000 personnes au Pepsi Center. Le concert était sold out. Tous ces gens qui ont fait l’effort de prendre un billet et de venir nous voir. C’était un grand moment, couronné par le fait que l’on célébrait nos 10 ans de carrière. Je suis très fière de ce que nous avons construit avec notre famille.

Il y a un titre en espagnol dans votre album à venir. C’est important de chanter en espagnol ?

Oui. L’espagnol fait partie de notre identité. Nous avons demandé à notre producteur d’intégrer au moins un titre en espagnol à chacun de nos albums. Lors de notre tournée, nous avons été très fières et touchées d’entendre des gens ne parlant pas notre langue reprendre des refrains en espagnol !

Teasing ! Quel est ton titre préféré du prochain album à venir ?

"Automatic Sun" qui est déjà disponible sur les plateformes. Il y a un flow qui me donne envie d’accélérer. Et je dois me contenir physiquement jusqu’à l’explosion finale. Et quand on est toutes les 3 ensemble, sur la même onde et qu’on lâche tout, c’est une sensation incroyable.

Texte et Photo : François Capdeville, DR
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