26/6/2025

Entre enfer et introspection, le retour de Volbeat !

Le groupe danois Volbeat, composé de Michael Poulsen (chant, guitare), Jon Larsen (batterie) et Kaspar Boye Larsen(basse), a dévoilé le 6 juin son neuvième album, God Of Angels Trust, paru via Vertigo/Universal. Ce nouveau disque succède à Servant Of The Mind, sorti en 2021, et semble poursuivre dans la même veine d’une écriture instinctive et libérée.

En effet, à la différence de ses précédentes productions, Michael Poulsen a fait le choix d’ignorer toute règle de composition, privilégiant une approche purement spontanée. L’album a été enregistré en seulement cinq semaines, sous la direction du fidèle producteur Jacob Hansen. Pour préserver l’énergie brute et l’intensité des morceaux, le groupe a opté pour des prises live en studio, réduites au strict nécessaire. Les parties de guitare lead ont été confiées à Flemming C. Lund, qui accompagne Volbeat en tournée et collabore avec Poulsen au sein du projet Asinhell.

Volbeat / Credit-Brittany-Bowman

La voix si reconnaissable de Poulsen est toujours aussi présente, livrant de nouveaux refrains saisissants, à l’image de celui de Time Will Heal. Le groupe n’a rien perdu de sa fougue ni de la précision tranchante de ses riffs, comme en témoigne By A Monster’s Hand, rehaussé d’un solo de guitare remarquable. Le son demeure fidèle à l’identité du groupe : puissamment heavy, tout en restant net, équilibré et parfaitement maîtrisé. Volbeat est, en quelque sorte, à l’opposé de l’esthétique garage, et c’est aussi ce soin apporté à la production qui lui permet de séduire un large public.

Les influences rock’n’roll sont également bien présentes, notamment dans l’introduction de l’étonnant In the Barn of the Goat Giving Birth to Satan’s Spawn in a Dying World of Doom, qui ouvre l’album avec un grain de folie assumé. Tous les ingrédients qui font la réussite d’un bon disque de Volbeat sont réunis. Toutefois, on pourrait regretter l’absence de deux ou trois titres vraiment marquants, de ceux qui, par le passé, savaient immédiatement s’imposer. Ce léger manque de relief se faisait déjà sentir sur les deux précédents albums du groupe, mais semble plus prononcé encore sur God Of Angels Trust.

Si la musique respire la liberté et l’énergie brute, les textes de Poulsen, eux, plongent dans des univers bien plus sombres et introspectifs. Tueurs en série, expériences extracorporelles, apparitions de la Faucheuse… Mais également des thèmes plus personnels et touchants comme le deuil, la santé mentale, la spiritualité ou encore les bouleversements liés à la paternité. Il s’agit, à n’en pas douter, de l’œuvre la plus intime et la plus tourmentée du groupe à ce jour.

Le retour de Poulsen à ses racines death metal avec Asinhell semble lui avoir été salutaire. L’album regorge d’un sens du riff généreux, comme sur Enlightening The Disorder, baignée d’une ambiance inquiétante, parfaitement en phase avec le récit macabre entamé dans By A Monster’s Hand.  

Demonic Depression s’impose quant à elle comme une œuvre à portée universelle, nourrie d’une honnêteté désarmante et d’une mélancolie percutanteMention spéciale au single By A Monster’s Hand, véritable condensé de l’approche directe et viscérale de l’album. Portée par des riffs incisifs et une rythmique implacable, la chanson est accompagnée d’un clip signé Adam Rothlein et produit par Ghost Atomic, déjà à l’origine des vidéos de Shotgun Blues, Die To Live et Leviathan.

Volbeat défendra ce nouvel opus sur scène lors d’une grande tournée, avec notamment un concert exceptionnel prévu le 2 novembre 2025 au Zénith de Paris, aux côtés de Bush et Gel. Les billets seront disponibles à partir du vendredi 14 mars sur le site de l’organisateur.

Chronique par Emma Forestier

No items found.
No items found.
No items found.
No items found.
No items found.