Genre : Black metal symphonique
Date de sortie : 25/10/2024
Label : Anti-Hero Records
Note finale : 4,7/5
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Fruit d’un travail de longue haleine, The Titan Chronicles Part II: Lucius est le premier album de la formation belge Artefacts. Cette œuvre de black symphonique ambitieuse nous fait plonger dans un vaste univers, où l’on suit les aventures de plusieurs personnages, notamment le protagoniste, Lucius, et qui sera développé sous la forme d’une trilogie. Il est donc évident dès le départ qu’il s’agit d’un projet de grande ampleur, et qui fera la part belle au récit et au développement de cet univers.
Dès les premières notes, l'influence des formations emblématiques du genre se fait ressentir. On ne peut que penser à Dimmu Borgir, notamment dans la richesse des arrangements et l'omniprésence des chœurs et claviers. Ces derniers, loin d'être purement décoratifs, confèrent à l'ensemble une atmosphère immersive et dramatique (il faut d’ailleurs signaler la présence d’un véritable chœur, toujours très appréciable dans ce genre de projets). On le ressent tout particulièrement dans le premier single, Nephereth qui illustre parfaitement cette dualité entre mélodie et intensité, avec des riffs incisifs rappelant le black metal des années 2000 et une narration qui renforce la dimension épique du projet. L'album s'inscrit ainsi dans une tradition où le metal symphonique se veut à la fois grandiose et percutant, jouant sur l'équilibre entre puissance et sophistication.
Cependant, si la comparaison avec Dimmu Borgir naît de façon assez naturelle et que l’on peut également parfois penser à d’autres formations, telles que Septicflesh, parmi d’autres noms qui peuvent surgir au détour d’un riff ou d’une mélodie (Carach Angren, Turisas…), il serait plus que réducteur de voir en Artefacts de simples copies des grands noms de la scène. L’écoute de l’album permet de très facilement se faire une idée de la « patte » des Belges. Notamment d’un certain « groove » assez peu commun dans ce style musical (par exemple dans le très bon The Tower of Irth-Anshar) mais aussi d’un excellent sens de la narration, pas uniquement au niveau des textes (que nous vous recommandons de lire tant ils contribuent à la compréhension de l’album) mais aussi dans la construction des morceaux. Les ambiances très différentes se succèdent au sein d’un même titre, mais elles le font avec fluidité et naturel, et on ne peut que se laisser porter par ce véritable voyage musical. Et c’est d’ailleurs cela l’impression qui ressort à l’écoute de cet album : un voyage musical dans un univers à la fois sombre et menaçant mais également beau, épique et grandiose.
Côté coups de cœur, on ne peut qu’évoquer Dragonfall, parfaite incarnation de la richesse de la composition d’Artefacts, et l’excellent Augur the Age of Darkness, peut-être le morceau le plus réussi de l’album, s’il fallait en choisir un.
Avec The Titan Chronicles Part II: Lucius, le groupe belge Artefacts livre une œuvre magistrale qui s'impose comme une référence en matière de black metal symphonique. Porté par une ambition cinématographique et un récit épique, cet album se distingue par son mélange habile de grandeur orchestrale, de riffs tranchants et de passages narratifs envoûtants. Avec cet opus, Artefacts démontre son savoir-faire et sa capacité à repousser les limites du genre. Que ce soit par sa production léchée, ses compositions foisonnantes ou son univers narratif dense, The Titan Chronicles Part II: Lucius s’impose comme une pierre angulaire de la scène symphonique actuelle. Une épopée sonore à ne pas manquer.
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Track List :
- Prologue - Gods and Mortals
- Nephereth
- The Tower of Irth-Anshar
- Dragonfall
- Interlude - Her Brine Embrace
- The Path of No Return
- Augur the Age of Darkness
- Corruption (Glory for the Fall)
- Epilogue - For the Dead and the Undying
Orsola G.